
El Yiyo : La Nouvelle Légende du Flamenco
La scène accueille un phénomène du flamenco : El Yiyo.
C’est un palo (style) associé à la partie orientale du sud de la péninsule (Almeria et Murcie) dont les racines se trouvent dans la Taranta, un style flamenco sans mètre, non dansable. Cependant, la danse est basée sur le rythme du Zambra. Ces lieux sont connus pour l’exploitation minière, ce qui en fait l’un des styles « miniers » par excellence et le seul qui puisse être dansé.
Nous choisissons la danse taranto lorsque nous voulons créer une scène sentimentale et mélancolique plutôt qu’une scène dramatique. C’est un style qui nécessite un poids scénique et interprétatif important.
Dans ce style, vous trouverez des paroles qui font référence à la géographie susmentionnée (Almería, Murcia) et aux mines. Il y aura également des paroles qui renforcent le sentiment mélancolique à travers des thèmes tels que la perte de l’amour, la nostalgie d’un être cher, un temps irrécupérable ou la solitude du travail minier.
Les costumes utilisés pour cette danse sont généralement sobres, avec des couleurs sombres ou des rouges intenses. On retrouve des accessoires tels que le châle, majoritairement dans la danse féminine.
Lorsque nous parlons d’une structure classique de la danse, nous devons tenir compte du fait que les artistes, grâce à leurs vastes connaissances et à leur technique, peuvent la modifier, en éliminant, en raccourcissant ou en changeant certaines parties. Dans ce style, vous trouverez une structure divisée en deux parties. Normalement, la danse commence par le Taranto et se termine par un autre style appelé Tangos (à ne pas confondre avec le Tango argentin) qui partage le même rythme, mais est plus accéléré.
En ce qui concerne le Taranto, nous devons souligner qu’il s’agit d’une danse techniquement très complexe car elle utilise des éléments plus « stylisés ». Vous entendrez tout d’abord l’introduction de la guitare et des chanteurs sous une sonorité très particulière, laissant place à la danse. Dans cette première partie, le cante et la guitare vont « appeler » le zapateado (ou jeu de pieds) comme s’il s’agissait d’un dialogue question-réponse avec des alternances rythmiques. Les ayeos (parties dans lesquelles le cantaor chante « Ay ») sont très caractéristiques de ce style, ainsi que certaines mélodies que la guitare coordonne rythmiquement avec les pieds.
La deuxième partie de la danse commence dans le style Tangos. Elle se caractérise par un caractère plus accéléré et plus festif. A ce stade, vous observerez un grand contraste avec la première partie. Au niveau de l’interprétation, on observe une attitude et des gestes plus burlesques, attirants et sensuels. Le tempo s’accélère progressivement vers la fin de la danse.
L’histoire de la Tarentaise est relativement récente. En tant que danse, nous l’avons vue pour la première fois dans les mains de Carmen Amaya, la grand-tante d’un de nos danseurs Karime Amaya. Selon des recherches récentes, ce style de danse a été inventé par Carmen avec le guitariste Sabicas et exécuté pour la première fois le 12 janvier 1942 au Carnegie Hall de New York. Ce spectacle présentait 15 numéros de ballet flamenco, très applaudis par le public de l’époque, dont ce Taranto. Ce type de spectacle a déjà eu des précédents avec d’autres danseurs comme Antonia Mercé « La Argentina ». Elles consistaient à alterner des œuvres de compositeurs espagnols classiques tels que Albéniz, Turina et Falla avec des danses aux racines flamenco. Cette première version était simple et se basait sur un autre style qu’elle maîtrisait déjà, la « Rondeña-Zambra ». C’est-à-dire un style sans compás comme la Rondeña auquel on ajoute un rythme de Zambra.
Profitez-en !