
El Yiyo : La Nouvelle Légende du Flamenco
La scène accueille un phénomène du flamenco : El Yiyo.
La Seguiriya est l’un des palos (styles) les plus profonds et les plus dramatiques du flamenco. Son mètre a été utilisé pour incorporer dans la danse d’autres styles de chant qui n’ont pas de mètre, comme les martinetes.
Ce style est pratiqué par les artistes lorsqu’ils veulent transmettre un sentiment de tristesse par la danse, le chant ou le jeu de guitare. Comme c’est un palo qui reflète la douleur, il a une fonction cathartique dans la structure du spectacle flamenco.
Ce style se caractérise par son identification à des sentiments spécifiques tels que le deuil, le fatalisme, le chagrin ou la perte par la mort. Par la danse, ces sentiments sont traduits et exaltés par le chant.
Les couleurs seront sombres et sobres, imitant le deuil que nous voulons représenter. On peut observer dans les costumes féminins l’utilisation de robes ou de pantalons, selon l’interprète. Normalement, cette danse est exécutée sans accessoires bien que, si nous voulons ajouter de la difficulté et de la majesté, nous pouvons utiliser un bata de cola et des castagnettes.
Lorsque nous parlons d’une structure classique de la danse, nous devons tenir compte du fait que les artistes, grâce à leurs vastes connaissances et à leur technique, peuvent la modifier, en éliminant, en raccourcissant ou en changeant certaines parties. Dans cette danse, nous allons observer une prédominance dans l’utilisation du zapateado (ou jeu de jambes) en harmonie avec le mouvement souple des bras et l’interprétation déchirante dans les gestes du danseur. Nous observerons les alternances rythmiques entre la guitare et les pieds, à la recherche des différents « remates » de la danse qui transmettent, avec le chant, un sentiment solennel. Selon le goût de l’interprète, on peut trouver à la fin de la danse l’utilisation d’un autre style ; le martinete. Ce palo (ou style) est utilisé pour conclure la danse seguiriya quand on veut créer un moment plus imposant car il est exécuté sans accompagnement de guitare, seulement le mètre, le chant et la danse.
Les origines de ce cante remontent à la première moitié du XIXe siècle, lorsqu’il était connu sous le nom de playeras. La théorie la plus répandue explique que ce nom provient des plañideras, des femmes (gitanes pour la plupart) qui étaient engagées pour assister à un enterrement et y pleurer ou chanter. Cependant, on ne peut parler des seguiriyas comme d’un style flamenco avant la seconde moitié du XIXe siècle, lorsqu’elles ont été adaptées aux codes musicaux flamencos au contact d’autres chants dits « gitans ». En ce qui concerne la danse, nous pouvons affirmer qu’il s’agit d’un style récent puisqu’il a été créé par Vicente Escudero en 1939.
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